A qui profite le crime ?
Il y a bien longtemps, près de 20 ans, alors que la revue Capital s’en prenait au notariat, j’avais rédigé un éditorial pour la revue départementale NOTAIRES 71 dont le contenu me fut alors reproché par de nombreux Confrères locaux…Il se terminait par une question :
“C’est toujours le notariat qu’on assassine, posez-vous la question : à qui profite le crime ?”
Aujourd’hui, il convient d’en ajouter une, non moins importante : le criminel n’a-t-il pas bénéficié de complicités internes ? Comment expliquer, en effet, que les instances supérieures, un temps ouvertes aux débats au point de nous “offrir” un lieu d’expression sur l’intranet, se soient soudain refermées sur elles-mêmes, adoubant certains des combattants de la “première heure” pour mieux éliminer les autres, afin de reprendre au plus vite le traditionnel “silence d’une seule voix” ?
Le P.N.A. est typiquement un outil à l’intention des plus gros d’entre nous, et de ceux qui croient encore que le regroupement des études est la seule voie, additionnée de “legaltech”, qui doit être explorée…On jette aux orties, sans examen préalable (ou en simulant l’analyse pour mieux saboter l’idée) toute théorie dissidente, on “ne veut pas” de tel ou tel type de notariat, et on prête aux “notaires de base” des positions indémontrables que les grands prêtres de l’unitarisme s’empressent de reprendre en choeur pour ne pas être, à leur tour “grillés au CSN”
“Ce n’est pas le notariat que je veux” disiez-vous ? “Je ne veux pas d’un notariat administré” disiez-vous ?
Est-ce ceci que nous devions comprendre ?
Finalement, il ne s’agissait donc pas d’un crime de rôdeur, ni même d’attaques barbares, il s’agissait d’un petit empoisonnement tout à fait confraternel…
Nous n’avons décidément pas les même valeurs !
Mais combien partagent les vôtres, et qu’attendent les autres pour comprendre enfin que “leurs” instances sont passées sous contrôle de quelques-uns et qu’il n’y a plus de défense “de la profession” que dans le discours des nommélus…
Je crois bien qu’à l’occasion de cette attaque, je m’étais fendu d’une lettre, lue et relue de multiples fois, à cette revue et qui, à ma plus grande surprise avait été publiée, MAIS, car il y en un, pas dans le sens où je l’avais écrite. Elle avait été démontée et remontée par les “journaleux”, simplement avides de bons coups éditoriaux, en un mot, elle (ma bafouille) ne voulait plus rien dire. Je hais depuis ce jour ces gens qui s’appellent “journalistes” et que je continue à appeler, moi, des journaleux.