Mais où est l’ubérisation ?
Le CSN, et certaines instances régionales ou départementales (suivant scrupuleusement les ordres venant d’en haut), nous rétorquent parfois que “le système tarifaire proposé est pernicieux. Il serait en effet dangereux de dissocier dans un tarif, le coût de l’authenticité de celui de l’accomplissement de la prestation, car avec l’ubérisation du droit, le risque serait celui d’une production des actes mécanisée sur des sites internet, le notaire ne servant plus alors que de chambre d’enregistrement”…
Manifestement, ils sont à côté de la plaque…
D’une part, c’est le CSN qui met en place un système extrêmement pernicieux, par le biais de la démarche « Notaviz » surtout dans sa dimension « good bail » : comment peut-on financer, avec nos cotisations, une start-up qui crée le bail d’habitation “depuis son canapé, mais aussi bien fait que s’il était notarié” ?
En nous promettant que cela ensuite étendu à d’autres services… C’est fou, quand même, non !
D’autre part, l’authenticité sous tarif ajusté est, bien au contraire, le moyen de revaloriser l’authenticité comme une démarche complète, strictement réservée aux notaires pour la double raison :
– de qualités spécifiques que la profession a toujours revendiqué avec plus ou moins de talent : les qualités de l’acte authentique ;
– mais aussi de système tarifaire redistributif entre clients (avec un accès au droit facilité pour les citoyens les moins fortunés) et la garantie d’un revenu « raisonnable » et « pertinent » pour tout notaire acceptant d’assumer le service public de l’authenticité pour les plus faibles valeurs.
Alors, elle est où l’ubérisation ?
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