Pas de vague mon vieux pas de vague…

“PDVMVPDV” serait, si l’on en croit Adeline Baldacchino, la maxime des énarques. Elle est également et depuis longtemps, celle qu’on insufle aux notaires qui seront un jour “choisis pour être élus” (nommélus) dans les instances de la profession.

Principe fondateur de l’ “unité”, utilement complétée par les leitmotivs “que tout le monde nous envie”, “qui nous a toujours permis d’éviter le pire”, “qui est la condition même de la survie de la profession” et j’en passe, concept séduisant pour des gens formés à l’obéissance et sélectionnés, qui fait de “la profession” un modèle de conformisme béat.

Et pourtant, Georges Bernard SHAW l’a bien dit “L’homme raisonnable s’adapte au monde ; l’homme déraisonnable s’obstine à essayer d’adapter le monde à lui-même. Tout progrès dépend donc de l’homme déraisonnable.”

C’est pourquoi nous avons décidé de sortir des sentiers battus et rebattus de l’unité professionnelle pour évoquer des idées différentes…

L’équité appliquée au tarif des notaires dans le but de rétablir les principes fondamentaux d’un service public de l’authenticité.

L’unification du statut des notaires par une auto-suppression de la “vénalité des charges”.

Le retour à la primauté de la partie civile de notre activité, par des propositions cohérentes relatives à l’authenticité, aux méthodes de titrement.

Une re-définition des domaines respectifs de fonction et profession dans l’exercice du notariat, permettant de sortir de la confusion actuelle génératrice de doutes et de jalousies.

D’autres pistes, bien sûr, dont l’énoncé complet serait à la fois fastidieux et peut-être anxiogène…

Les “hommes raisonnables” du CSN, du PNF, du PNA, sélectionnés selon les critères qui prévalaient jusqu’à présent dans la pyramide des pouvoirs vous préparent un printemps de “l’adaptation” qui alternera sans doute douches froides coups de vents et timides éclaircies (si toutefois les données nécessaires sont réellement disponibles en temps utile ce dont on peut légitimement douter) et satisfera surtout l’égo de nos instances qui, une fois encore, concluront que “ce n’est pas plus mal que si c’était pire”, que la réforme aura des conséquences “désastreuses et qu’ils “communiqueront sur ces conséquences”

Nous vous proposons de vous en remettre par un été de l’innovation…

Tant que ceux qui visent la suppression du notariat pourront développer contre nous des arguments séduisants, ils le feront. Mais le notariat ne manque pas de ressources ni de qualités intrinsèques.

Proposons donc, nous-même, une re-fondation, une adaptation véritable au monde nouveau qui s’ouvre devant nous. Les partisans du “tout numérique” les chantres de la “modernitude” sont-ils majoritaires ? Posez réellement la question à vos clients, ce qu’ils souhaitent n’est pas forcément ce que les médias portent actuellement aux nues !

De bonnes raisons pour résister, non ?!